
Depuis l’ouverture de la Maison Pellestor en février 2025, Nathan Menou signe la carte des vins du restaurant. Nourri par des rencontres marquantes, un attachement viscéral au terroir et une sensibilité olfactive presque intuitive, il partage ici ses souvenirs de salle, ses émotions de dégustation et sa vision d’un métier fait de transmission et de sensations.
_
Lien vers le site de Maison Quentin Pelleter Veyrrier
Compte Instagram de Nathan Menou
_
Photographe | Emmanuelle Levesque
Texte | Emmanuelle Levesque
Date de naissance
27 août 1991
Fonction
Chef Sommelier
Présent dans le restaurant depuis…
Depuis la création du projet, et pleinement depuis notre ouverture le 4 février 2025
_____
Votre meilleur souvenir en salle ?
Il y en a eu de nombreux, ce qui a fait de mon métier une passion sans aucune limite. Je pense que le meilleur souvenir était d’aller au 5 Wine bar avec Thomas Cabrol, mon premier mentor dans le monde du vin. J’ai eu la chance de le rencontrer pour la première fois au Master of Wine Nous avons partagé une bouteille de Kinheimer rosenberg, un beerenauslese de 1976 qui résonnera à jamais dans mon esprit.
Votre pire souvenir en salle ?
Dans mes jeunes années en restauration, j’ai eu la malchance d’activer l’alarme incendie en plein service un samedi soir. Non seulement l’alarme s’est déclenchée, mais des fumigènes ont commencé à se diffuser dans tout l’établissement (qui était minuscule) nous obligeant à vider le restaurant et offrir du champagne à tous les clients dans la rue. Je me rends compte du côté presque clownesque de la situation avec les années qui me séparent de cet événement !
Un vin coup de coeur à la carte du restaurant ?
Domaine du Grand Cres, Majeur 2017. Hervé Leferrer, ancien régisseur du Domaine Romanée-Conti m’a pris sous son aile et me l’a fait connaître. Une syrah d’altitude sur des calcaires silicieux avec de longs élevages. Un profil de syrah septentrionale avec une dimension tactile de bourgogne nord. Incroyable !
Quel est votre premier souvenir de restaurant ?
Mon premier souvenir de restaurant est celui de mon grand-père, l’Auberge des rosiers. Il a monté ce petit restaurant avec sa compagne à Milhavet, un village vigneron au cœur du plateau cordais. Une cuisine identitaire et quelque peu rustique qui résonnera à jamais dans mon cœur. C’est ici que j’ai porté mes premières assiettes.
Mais je dois avouer que le véritable frisson culinaire est relativement récent (et oui), et je le dois au chef Quentin Pellestor Veyrier. Sa betterave en crapaudine, travaillée comme une charcuterie relève de la magie culinaire.
Où rêvez-vous d’être servi à table ?
J’aurais adoré découvrir Ultraviolet (fermé depuis peu), du chef Paul Pairet. Une expérience onirique où la cuisine se confronte à une distorsion de la réalité.
Quel plat commandez-vous toujours quand il est à la carte ?
les rognons / frites 🥲🫣🤤
Quel(le) client(e) rêveriez-vous d’accueillir dans votre restaurant ?
Thomas et Anne Cabrol (Villa Pinewood), des inspirations qui m’ont permis d’aller plus loin dans ma passion.
Avez-vous déjà eu un coup de coeur pour un client ou une cliente ? David Lemire MW. Un exemple d’humilité avec un niveau de compréhension technique du vin absolument fabuleux. Sinon Pierre Niney. Conforme à l’image qu’il peut renvoyer dans les médias avec une sympathie et une modestie touchantes.
Quel autre métier auriez-vous aimé faire ?
Parfumeur. J’ai une véritable passion pour l’univers olfactif. On a tendance à oublier son pouvoir sur notre quotidien.
_____